Une mauvaise blague venant de Nouvelle-Écosse

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Comme le veux l’adage : “il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir”. N’y-a-t-il aucun Néo-Écossais, dans cette province fondatrice de notre pays, qui ne sache lire le français?

Vous qui fréquentez mon blogue, avez sûrement remarqué que j’ai tenté de m’asseoir dans le siège du passager afin de m’impliquer dans le débat, plutôt que de toujours être dans la position du conducteur, comme je le faisais depuis notre découverte majeure de gaz naturel au Québec. Le siège du passager a été plus confortable, en tout cas plus confortable que de devoir piloter à travers les écueils tendus par ceux qui s’opposent au développement de nos ressources gazières et pétrolières.

Nous devons aujourd’hui être soulagés que plusieurs québécois, y compris ceux dans le gouvernement actuel, soient entrain de redécouvrir notre esprit de « coureur des bois » et la fierté d’être des chefs de file mondiaux en matière de développement de nos ressources.

Je laisse à d’autres le soin de commenter plus à fond la prétentieuse décision de la Nouvelle-Écosse d’imposer un moratoire sur la fracturation dans cette province. Toutefois, car le plaisir du débat et de l’argument me manque, je vais me permettre une petite pointe de remontrance envers le gouvernement de cette province.

Le Conseil des académies canadiennes, à l’origine de la décision de nos voisins, a étrangement compris que le fait de leur donner des fonds pour faire de la recherche, devait mener à la conclusion qu’il devrait y avoir encore plus de fonds publics consacrés à la recherche pour des études, avant d’aller de l’avant.

Pour être honnête, je dois dire que j’ai souvent prétendu que ce n’est pas parce que l’industrie n’est pas neutre qu’elle ne doit pas être écoutée. Par conséquent, ce n’est pas parce que le Conseil a une orientation a priori qu’il soit automatiquement biaisé.

De manière intéressante, le Conseil a indiqué que, de toutes les provinces, seul le Québec avait réalisé le type d’études pour lesquelles les fonds de recherche semblent si cruellement manquer. Bien entendu, ils font référence à l’évaluation stratégique environnementale, qui est la seule étude complète à ce jour réalisée au sujet de la sûreté de la fracturation hydraulique des réservoirs de gaz naturel. Cette étude, essentiellement, dit la même chose que d’autres travaux similaires – soit que, réalisée de façon sécuritaire, la fracturation hydraulique est… sécuritaire!

Dans ces conditions, pourquoi ne pas simplement avoir traduit ce travail du gouvernement du Québec dans la langue de Shakespeare? Si même une étude environnementale du gouvernement du Québec mentionne que la fracturation hydraulique est sécuritaire, pourquoi ne pas s’être appuyé sur elle pour aller de l’avant avec la création d’emplois en Nouvelle-Écosse? Chaque jour, des vols directs entre la Nouvelle-Écosse et l’Alberta voyagent des travailleurs qui gagnent bien leur vie dans l’industrie pétrolière et gazière de l’ouest du pays. Pourquoi ces personnes ne pourraient-elles pas travailler dans leur coin de pays et, une fois leur journée terminée, rentrer souper auprès de leurs familles?

Les moratoires sur le progrès et le développement relèvent du Moyen-Âge. Pourquoi la Nouvelle-Écosse devrait-elle se retenir d’aller de l’avant? Peut-être est-il temps que la province cesse son aveuglement, pour ainsi adhérer à un nouvel adage, celui qui dit que :  « celui qui regarde avec de bonnes lunettes, a plus de chances de voir les choses sous leur vrai jour ».