Tournée des agriculteurs en Alberta – Deuxième édition

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Une délégation d’agriculteurs québécois a quitté Calgary, jeudi, pour regagner le Québec. Cette seconde tournée organisée par l’Association québécoise des fournisseurs de services pétroliers et gaziers a repris certains éléments clés de la première édition, mais a également comporté son lot de nouveautés.

L’an dernier, les participants avaient admis que leur perception avait grandement évolué, mais qu’ils ne se sentaient toujours pas prêts à soutenir l’industrie pétrolière et gazière sans effectuer de plus amples recherches.

Après la tournée de cette année, les participants appuient ouvertement l’idée de mettre en valeur le pétrole et le gaz au Québec. Voici quelques propos recueillis.

« Je voulais simplement obtenir un portrait réel de la production pétrolière et gazière, et voir comment ça se passe concrètement. Je voulais savoir ce que cela signifie d’avoir un puits sur sa terre, quels sont les problèmes qui pourraient en découler à long terme et comment les agriculteurs concernés entrevoient la chose. » – François Tousignant, participant de la tournée.

« Les répercussions de l’hydrofracturation sur la nappe phréatique sont certes l’une des principales préoccupations des agriculteurs québécois vis-à-vis de la mise en valeur du gaz de schiste. Mes propres inquiétudes ont été amplement apaisées au cours de la tournée de cette semaine quand j’ai constaté toutes les mesures prises pour protéger l’eau des agriculteurs. J’autoriserais la présence de puits sur ma terre. » – Sabrina Caron,agricultrice et participante de la tournée.

Des changements considérables se sont aussi opérés au Québec au cours de la dernière année.

Le gouvernement a récemment instauré de nouvelles règles visant à favoriser la mise en valeur des hydrocarbures. Il est manifeste qu’il souhaite ainsi procéder avec circonspection et que les activités de cette industrie seront étroitement surveillées, comme il se doit.

Il s’agit d’un pas de géant vers l’acceptabilité sociale au Québec. Par ces actions, on reconnaît que l’importation de milliards de dollars de pétrole nuit non seulement à l’économie, mais aussi à l’environnement. Si la production locale est une solution viable pour les tomates, pourquoi ne le serait-elle pas pour le pétrole et le gaz ?

Jean-François Cliche, journaliste à La Presse, a d’ailleurs récemment écrit : « […] il semble de plus en plus que nous avons eu tort, en 2010, de faire autant de bruit sur les eaux de fracturation ».

Il appert que la plupart des Québécois sont à l’image des agriculteurs à ce chapitre : plus ils en savent, plus ils ont confiance de pouvoir en gérer les risques et les avantages.