Pourquoi ne pas écrire un blogue?

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Il y a six ans, j’ai écrit mon premier article de blogue qui s’intitulait « pourquoi écrire un blogue? » (http://questerrestage.wpengine.com/mike-blog/2011/01/05/why-write-a-blog/). En fait, j’y écrivais principalement sur les raisons… de ne pas en écrire un!

Ce fut le jour où j’ai sauté dans la folle aventure du débat sur les hydrocarbures. Dans le temps, dire que la fracturation était un bon procédé était un peu comme être à un party en France et dire que George Bush était un bon président. Sans surprise, mon blogue en faveur du pétrole et du gaz naturel a engendré une pléthore de controverses médiatiques. Mes opposants, leurs partisans et les médias ont vu une cible facile en un « Cowboy de l’Alberta ». Tellement, que certains de mes collègues et amis m’ont indiqué que j’étais peut-être en train de nuire à ma réputation en me montrant trop provocateur.

J’ai atteint le fond du baril quand mon éditeur québécois s’est distancié suite à cette entrée sur mon blogue (http://questerrestage.wpengine.com/mike-blog/2013/04/08/quebec-development-penalized/). J’ai alors pensé que toutes mes raisons pour ne pas faire un blogue d’étayaient devant moi.

J’ai commencé mon blogue en 2010, car tout le monde au Québec estimait que le débat autour de la fracturation et des hydrocarbures était terminé. Mon intention était de provoquer la « sagesse populaire ». Chaque fois que je réussissais à susciter une réaction, j’avais la preuve que « c’est pas fini tant que c’est pas fini » comme l’aurait dit Yogi Berra.

En tant qu’industrie, nous avons tort de penser que nos alliés naturels nous défendront quand nous ne répondons pas nous-mêmes déjà à nos opposants. Les environnementalistes qui s’opposent à noter industrie sont bien organisés et j’ai un grand respect pour leur expertise et leur niveau de connaissance. Afin de donner du courage à nos alliés, nous devons montrer que nous nous tenons solidement debout devant leurs assauts et leurs critiques.

Ceci est le 127e article de mon blogue. Depuis 6 ans, plusieurs membres de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la coalition québécoise en faveur des hydrocarbures (dont je me compte comme premier membre) se sont réunis. Le Québec vient de publier sa nouvelle politique énergétique et elle représente une victoire du bon sens sur l’idéologie. Avec précaution, le Québec s’en va vers la production locale d’hydrocarbures sur la base que c’est une meilleure solution que l’importation à 100% de ces ressources.

Je veux aussi remercier les milliers d’abonnés de ce blogue ainsi que tous ceux qui me suivent sur les médias sociaux. Ironiquement, je tiens aussi à remercier mes nombreux adversaires, avec qui je débats si passionnément. Je ne suis pas toujours d’accord qu’il ne faille pas « nourrir les trolls ». Ils sont parfois une source d’information précieuse sur les arguments fallacieux qui circulent dans certains milieux. De plus, ils nous permettent de tester de nouveaux messages.

Je vais continuer ce blogue, probablement un peu moins fréquemment qu’à mes débuts, tandis que j’écrivais presque semaine. Je suis toujours étonné que certains mythes ressortent toujours même parfois dans leur état initial! Procéder à une discussion basée sur des faits à propos des coûts et bénéfices de notre diète énergétique peut sembler lointain dans nos préoccupations. Toutefois, les erreurs en ce domaine sont plus graves que jamais.

Nous devons continuer d’avoir l’espoir qu’il faut continuer le débat. Je vais continuer de présenter les contradictions et ce qui n’a pas de bon sens quand je vais le voir. Nous sommes les véritables experts de notre industrie et, si nous voulons développer un équilibre énergétique sain, nous ne pouvons pas nous laisser marginaliser. À ce sujet, j’ai développé toute une série d’aphorismes au fil de mes 127 entrées de blogue. Des aphorismes tels qu’« être biaisé ne veut pas nécessairement dire avoir tort ».

Est-ce que je pense que vous devriez écrire vous aussi un blogue, ouvrir un compte Twitter ou rejoindre une coalition en faveur des hydrocarbures? Pourquoi pas, je l’ai fait et je ne m’en suis pas trop mal tiré.