Nous ne sommes pas assez informés

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Le Conseil des académies canadiennes vient tout juste de publier son rapport sur la fracturation.

Dans ce rapport, il indique que le modèle québécois pourrait être le meilleur modèle à suivre pour l’avenir. Voici un extrait :

Le Comité d’experts a constaté que les recherches requises pour étayer de meilleures décisions fondées sur la science concernant les incidences environnementales cumulatives n’ont pas encore débuté, sauf au Québec, et qu’il est peu probable qu’elles se feront en l’absence d’un effort concerté de l’industrie, des gouvernements, des universités et du public dans chacune des provinces où existe un potentiel de gaz de schiste important.

D’après le Conseil, nous avons encore beaucoup de choses à apprendre. L’Association canadienne des producteurs pétroliers n’a pris aucun détour pour lui répondre qu’une approche équilibrée serait peut-être justifiée.

Les paroles du Conseil semblent toutefois empreintes d’une certaine sagesse, car tout le Canada peut tirer des enseignements de l’étude réalisée au Québec. L’évaluation environnementale stratégique qui a été publiée plus tôt cette année contient 73 études indépendantes. Ce n’est peut-être pas un hasard si ces études abordent la plupart des inquiétudes du Conseil concernant le manque de connaissances. Voici quelques exemples tirés de cette évaluation :

  • «La fracturation hydraulique du shale d’Utica ne pourrait pas causer une migration significative de fluides et de méthane le long d’une faille ou de fractures naturelles vers les aquifères de surface dans un horizon de 1000 ans »;
  • «les débits [fuites de gaz] actuellement mesurés sur les puits de gaz de schiste sont presque nuls »;
  • les chercheurs n’ont observé aucune relation entre la présence, la nature ou la concentration du gaz dans l’eau et les puits d’exploration de gaz de schiste;
  • le potentiel de relargage de plusieurs composés ou éléments semble limité, et il est peu probable que ceux-ci occasionnent des problèmes dans l’environnement;
  • les composés les plus fréquemment utilisés dans la fracturation hydraulique au Québec se sont révélés pour la plupart relativement peu toxiques, non bioaccumulables et fortement dégradables.

Dans l’ensemble, l’évaluation environnementale stratégique concluait qu’il est possible d’utiliser des méthodes modernes d’extraction du gaz naturel en toute sécurité grâce à des pratiques exemplaires, tout en atténuant les incidences sur l’environnement.

Le Conseil laisse entendre que ces incidences varient selon le secteur. Des études environnementales doivent donc être réalisées pour chacun des secteurs.

Une approche plus équilibrée serait peut-être de reconnaître que plusieurs des conclusions présentées dans l’étude réalisée au Québec s’appliquent de manière générale, et que d’autres non. Nous pouvons apprendre de l’étude réalisée au Québec.

Le Conseil a aussi réalisé que s’il n’y a pas d’activités, il n’y a pas grand-chose à étudier. Il recommande que des recherches continues soient menées parallèlement aux activités de développement. Il semble que la prochaine étape logique pour le Québec serait de commencer à développer une découverte et d’approfondir les recherches également.