Le gouvernement du Québec a effectué plusieurs annonces au cours des dernières semaines à propos du développement de la filière des hydrocarbures. J’étais à Québec, le 4 juin dernier, à l’occasion du dépôt du budget, et j’ai été à même de constater que le gouvernement soutient le développement des ressources, y compris le gaz et le pétrole.
Nous saluons particulièrement la fin de la séparation conceptuelle entre le pétrole et le gaz. Le Québec a traversé une période un peu surréaliste au cours de laquelle le pétrole de schiste a été soutenu par les leaders environnementaux, tandis que le gaz de schiste était démonisé. Comme nous le savons, pétrole et gaz sont tous deux créés de concert par le même procédé thermique. Heureusement, le nouveau gouvernement a remis gaz et pétrole dans le même panier, ce qui est solide et logique.
Le gouvernement a aussi étendu la suspension de la fracturation hydraulique jusqu’à ce que les consultations publiques soient terminées. L’Association pétrolière et gazière du Québec a déjà annoncé un arrêt volontaire de ses activités sur le terrain pour la même période. Les obligations de travaux et l’augmentation de la rente à payer ont aussi été suspendues pour cette période. Nous saluons le respect dont le nouveau gouvernement fait ainsi part envers les investisseurs.
Un nouvel échéancier devrait bientôt être présenté, en lien avec un nouveau projet de loi sur les hydrocarbures qui pourrait voir le jour à l’automne 2015. Le Québec doit mettre à jour sa réglementation en la matière. Nous affirmons depuis plusieurs années que cette mise à niveau est essentielle à l’acceptabilité sociale des projets de notre industrie. Enfin, nous constatons que des gestes vont dans la bonne direction.
Le gouvernement a également annoncé une étude environnementale stratégie (EES) grandement étendue. L’ÉES des trois dernières années ne portait que sur le gaz naturel et la vallée du Saint-Laurent. La nouvelle étude traitera aussi du pétrole et couvrira tout le territoire du Québec. Nous sommes heureux que le gouvernement reconnaisse également que l’exploration doit faire partie de cette étude. Il n’y aura pas de moratoire durant la période couverte par la nouvelle étude environnementale.
Dans le budget de juin, les crédits d’impôts pour le forage ont été réduits de 20%, ce qui est en soi une mauvaise nouvelle. Toutefois, cette réduction fait partie de baisses pour toutes les industries et ne vise spécifiquement pas l’industrie pétrolière et gazière. Pour notre industrie, de nouveaux investissements ont été annoncés, prouvant l’engagement pour le long terme envers celle-ci.
Mieux encore, le Premier ministre a mentionné être en faveur du partage des revenus avec les communautés locales. C’était un des points d’achoppement les plus importants vers l’accessibilité sociale à laquelle nous travaillons. Les bénéfices locaux sont une des clés du succès de nos projets et nous avons toujours ouvertement soutenu cette position.
Le Premier ministre Couillard a dit que le Québec est de nouveau une terre fertile pour faire des affaires. Tout semble indiquer qu’il a fort probablement raison.