Des distances de deux kilomètres, ce n’est sûrement pas pour « protéger l’eau ».

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On a beaucoup parlé dernièrement de la distance à observer entre les puits d’eau et les puits de gaz naturel. On s’y intéresse beaucoup. Mais pas pour protéger l’eau.

Car la science est limpide là-dessus. Des études approfondies ont été réalisées au Québec à l’occasion de l’Évaluation environnementale stratégique et aux États-Unis par l’Agence de protection environnementale (EPA).  Elles démontrent que les techniques modernes de production de gaz naturel sont sécuritaires et que les risques sont faibles. Ces distances sont donc généralement de 100 mètres au Canada comme aux Etats-Unis.

N’oublions pas que parmi les supporteurs du gaz naturel moderne aux États-Unis on trouve le président Obama et l’État de la Californie. Rappelons que c’est au-delà d’un million de puits d’expérience cumulée aux États-Unis. On n’est pas ici dans la théorie ou la modélisation.  On est dans l’observation scientifique, dans l’expérience quotidienne, et sur plusieurs décennies.

Chez nous, le BAPE a recommandé une instance minimale de 300 mètres. De toute évidence et comme les Études les plus récentes l’ont confirmé ce chiffre ne s’appuyait certainement pas sur la science ou l’expérience. C’était tout à fait déraisonnable à l’époque, et ça l’est toujours.

Et voilà que pour plaire aux opposants, le gouvernement serait tenté d’imposer une distance encore plus grande, contraire aux résultats des analyses des experts qu’il a lui-même sollicité. Plus sévère que le BAPE, qui est plus sévère que la science et l’expérience. D’un point de vue scientifique, il est impossible que ces énormes distances soient pour protéger l’eau. Et nous savons qu’aucune distance ne sera jamais assez grande pour satisfaire celles et ceux qui s’opposent au gaz naturel pour des raisons idéologiques.

Donc si ce n’est pas pour protéger l’eau, c’est pourquoi alors ?.

Nous partageons les préoccupations du monde municipal. C’est d’ailleurs une main tendue que nous offrons aux municipalités du Québec de dialoguer ensemble et de répondre à leurs préoccupations et leurs intérêts. Si, comme toute activité industrielle, des risques existent il est tout à fait normal que nous partagions également les bénéfices.

La deuxième grande question, c’est la consultation. Avant l’imposition du moratoire par le gouvernement, l’industrie voulait démarrer les projets rapidement. Il est possible que certaines municipalités craignent que cela se reproduise. Mais nous avons appris. Nous ne voulons pas développer des projets dans les communautés qui n’en voudront pas. Parce que leur succès dépendra de la qualité de nos bonnes relations avec le milieu.

Le gaz naturel au Québec passera par le partage des bénéfices et l’acceptabilité sociale. Ceux qui s’y opposeront le feront parce qu’ils veulent arrêter coûte que coûte son développement. Si seulement ils pouvaient réaliser que la production locale réduira les émissions sur la planète !

Nous devons agir dans l’intérêt des Québécois. Nos projets seront bénéfiques pour l’environnement et créeront beaucoup de richesse pour tous.

Nous invitons les municipalités à relire les études et s’inspirer de la science. Elles verront que cette distance de deux kilomètres équivaut à un moratoire. Discuter du partage des bénéfices et de l’acceptabilité sociale sera bien plus productif.