Comment est-ce arrivé?

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La décision du précédent gouvernement d’aller à contresens et d’ordonner une évaluation du BAPE a été un désastre financier pour Questerre et les autres compagnies. Ayant perdu une grande partie de la valeur de nos actions boursières à cause des délais, nous avons beaucoup perdu dans la balance, quand le BAPE nous a surpris de ses recommandations

Le BAPE était tellement indépendant qu’il s’est senti libre d’ignorer complètement son mandat. Était attendu qu’il recense les meilleures pratiques autour du monde et qu’il émette ses recommandations à savoir comment le Québec devrait procéder.

Le rapport a largement ignoré la science et la réalité des expériences prouvées ailleurs. Il ne s’est même pas donné la peine d’aller visiter  les leaders mondiaux en matière de développement des ressources naturelles : l’Alberta ou la Norvège. Il a plutôt opté pour une visite au Québec et en Pennsylvanie, et s’est plié aux rumeurs, aux inquiétudes, aux craintes et aux allégations lancées par les environnementalistes américains. Comme un observateur anonyme le disait à ce moment-là, c’était écrit dans le ciel.

Alors comment me suis-je retrouvé, un président d’entreprise pétrolière et gazière de l’Alberta, à être l’un des défenseurs de l’indépendance du BAPE au Québec?

Pour commencer, une campagne immédiate était commandée, selon laquelle toutes les parties prenantes devaient être représentées, sauf l’industrie. Un représentant de l’industrie a rapidement été remercié, en faveur d’un extra environnementaliste. Puis ont suivi les reportages au sujet de militants intimidant les représentants des citoyens sur le comité, lors de rencontres publiques.

Comme si ce n’était pas assez, après l’élection du nouveau gouvernement, des opposants bien connus ont commencé à se vanter d’être au pouvoir. Des opposants notoires ont été nommés au Conseil des ministres. Et peu après, des employés séniors du BAPE ont été remerciés, puis remplacés par –vous l’aurez deviné- des opposants au gaz de schiste notoires.

Ensuite, plusieurs ministres ont outrepassé la politique du Gouvernement et ont publiquement fait part de leurs opinions personnelles à propos du développement du gaz naturel.  Ils ont été jusqu’à dire qu’il n’y avait pas d’avantages économiques, ce qui causerait une petite surprise, en Alberta et en Norvège.

Ces citoyens ordinaires qui sont sur le comité sont maintenant placés dans une délicate position, ayant à dire la vérité à ceux qui sont au pouvoir. Il faudra quelques personnes d’une grande indépendance pour le faire. D’où mon récent intérêt pour défendre, sur les médias sociaux, l’importance d’un BAPE indépendant. Je me demande si nous pouvons tous nous entendre à l’effet qu’il serait bon:

…d’étudier et de visiter également les endroits où l’industrie pétrolière et gazière a réussi;

…de prendre connaissance des résultats de l’EES avant d’émettre une opinion officielle;

…que le Gouvernement prenne la relève et défende lui-aussi l’indépendance du BAPE et de l’EES?