Toute cette histoire de 4 000 québécois qui s’engagent dans la désobéissance civile est passionnante. Vivre avec la fausse impression d’être en conflit est stimulant. Démystifier les allégations des bloqueux au sujet du développement local du gaz naturel est divertissant. Ça me fait détester le fait de gâcher le plaisir de chacun avec mes vœux de nouvelle année concernant le débat sur l’énergie au Québec.
Ma résolution, pour la nouvelle année, est de me concentrer sur des alternatives à la confrontation. Je me demande s’il existe dix choses sur lesquelles nous pourrions nous entendre pour la prochaine année. Voici ma liste pour 2013:
- L’efficacité énergétique est la meilleure des réponses puisqu’il n’y a pas d’énergie plus propre que celle qui n’est pas consommée.
- Plutôt que d’espérer un « pic pétrolier », nous devrions travailler sur un « pic de la demande énergétique ».
- Une taxe sur la consommation d’énergie est meilleure pour notre économie et pour l’environnement que l’impôt sur le revenu.
- Une énergie complètement propre n’existe pas, car toutes les énergies comportent des externalités, dont la plupart ne sont pas reflétées dans le prix.
- Les promoteurs de chacune des formes d’énergie sont biaisés car la production de chacune des formes d’énergie rapporte de l’argent à quelqu’un.
- Il serait plus facile et plus productif de tenter d’atteindre un consensus sur les pires formes d’énergie (Ayant éliminé l’utilisation de l’huile de baleine, mon vote va au charbon, au mazout et au bois.)
- Une réglementation stricte, efficace et basée sur des faits prouvés est meilleure pour tout le monde, particulièrement pour l’industrie.
- Une énergie produite localement sous une réglementation efficace, est préférable à l’importation d’énergie produite sous une juridiction dont on ne connait pas la réglementation, ou dont celle-ci est douteuse.
- L’accès à une énergie abordable est essentiel au bien-être social et à une société moderne en santé.
- Nous vivons tous dans le même environnement et nous avons tous avantage à penser globalement et à agir localement pour l’entretenir.
Mon souhait pour 2013 est que les environnementalistes responsables se joignent aux membres responsables de l’industrie et qu’ils trouvent dix choses sur lesquelles ils s’entendent, au sujet de l’énergie et de l’environnement. Qu’ils travaillent ensemble, avec le public et le gouvernement, pour faire progresser ces dix choses, pour une meilleure société pour chacun de nous.
Peut-être serait-ce plus drôle d’appeler cela une politique énergétique.
Bonne année!