Avancer ou bloquer

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on email

Quand j’entends le slogan de Nike à la télévision, « just do it », je sens le besoin de m’extraire de mon divan. Après la découverte dans l’Utica, l’industrie pétrolière et gazière a eu la réflexion de « Just do it », mais le niveau de motivation de la population n’était pas au rendez-vous. C’est plutôt l’approche «just stop it» qui nous a tenu compagnie.

L’association pétrolière et gazière vient tout juste de présenter son mémoire à propos du projet de loi 37 sur le décret d’un deuxième moratoire au Québec. Nous y expliquons que l’industrie est consciente que notre découverte ne constituait pas la fin de notre mandat au Québec, mais plutôt son commencement. L’exploration n’est pas un passe-temps; elle ne présente aucune valeur pour quiconque si les découvertes ne sont pas exploitées. Pour passer à la prochaine étape de la création d’une valeur pour la société québécoise, nous devons trouver un équilibre entre « just do it » et «just stop it». Notre message est le suivant : nous respectons le fait que l’exploitation de notre découverte suppose la nécessité de collaborer avec tous les segments de la société québécoise.

Outre le projet de loi 37, le Québec est la cible de nouvelles contradictoires :

  • Le gouvernement propose d’investir plus de 100 millions de dollars dans les projets d’exploration de base de l’huile de schiste.
  • Une évaluation environnementale stratégique de 290 pages a été publiée, la toute première en son genre au Canada.
  • Le gouvernement a annoncé le programme complet des consultations publiques du BAPE concernant l’étude.
  • Un sondage publié par CROP démontre que 70 % des Québécois sont favorables au développement des ressources pétrolières.
  • Dans son exposé budgétaire, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il exploitera ses ressources pétrolières et gazières.

Le Québec passe-t-il à l’action ou s’abstient-il de passer à l’action? Les observateurs de l’extérieur ne pourront jamais comprendre pourquoi le Québec est favorable à la fracturation du pétrole, mais hostile à la fracturation du gaz naturel. Jusqu’ici, la réponse a été qu’il a une différence parce qu’il ne s’agit pas de la même chose. De leur côté, les Québécois se demandent de plus en plus pourquoi il y a une différence.

Mon opinion est que nous avons franchi une autre étape dans le débat sur les hydrocarbures au Québec. L’industrie ne promeut plus l’approche de « just do it». Nous sommes patients et constructifs. Grâce à la patience de l’industrie, il n’y a tout simplement plus lieu d’envisager l’approche « just stop it ».

Nous pouvons bâtir une industrie nouvelle et stimulante et une indépendance énergétique pour le Québec. Nous devons travailler de façon constructive avec les opposants, la population et le gouvernement afin d’être actif et d’aller de l’avant.